Animal totem : l'Ours
L’Ours : de l’Animal Sauvage à l’Être Guérisseur
L’ours est sans doute l’un des animaux les plus puissants du bestiaire symbolique. Longtemps vénéré comme le roi des animaux en Europe, bien avant que le lion ne prenne sa place dans l’imaginaire collectif, il incarne un totem ancestral, respecté et craint, autant pour sa force que pour sa sagesse intérieure.
Dans l’art, l’ours inspire. Sa silhouette majestueuse, son regard profond, sa posture entre puissance et douceur font de lui un sujet idéal pour le portrait animalier, notamment en pastel sec, un médium qui permet de traduire la richesse de ses textures et l’intensité de sa présence.
Un animal totem universel
Dans de nombreuses traditions chamaniques, l’ours représente le guerrier spirituel, celui qui combat ses démons intérieurs pour renaître plus fort. Lorsqu’il se dresse sur ses pattes arrière, il devient une figure de force protectrice et de courage face à l’adversité. Mais lorsqu’il marche tranquillement, à quatre pattes, il incarne une présence rassurante, presque maternelle, un retour à la terre et à la paix.
Cette dualité entre force et douceur, instinct et conscience, est au cœur du symbolisme de l’ours. Il invite à un chemin de guérison intérieure : dépasser ses instincts primitifs, équilibrer le masculin et le féminin, pour s’aligner avec son cœur.
L’ours, guide de l’introspection
Dans la nature, l’ours hiberne. Ce temps de retrait symbolise l’introspection profonde, le face-à-face avec soi-même. Il s’agit d’un moment clé où l’ego meurt symboliquement pour laisser place à une nouvelle version de soi.
Cette image de l’ermite, en lien avec la terre nourricière, évoque l’apprentissage de la médecine du vivant : minéraux, plantes, animaux. Dans certaines cultures, l’ours devient guérisseur, voire chaman, transmettant sa sagesse à ceux qui acceptent de suivre la voie de la transformation.
Entre ombre et lumière : l’épreuve de l’ours
Comme tout archétype fort, l’ours a aussi sa part d’ombre. Lorsqu’il est dominé par ses instincts, il peut devenir violent, possessif, incontrôlable. L’ours négatif est celui qui refuse de grandir, de guérir, et reste prisonnier de la domination, de la soumission ou de la manipulation.
L’épreuve de l’ours est de choisir : rester dans la brutalité ou s’élever dans l’amour. Se battre pour survivre ou apprendre à guérir pour guider. C’est un parcours souvent solitaire, semé de chutes, mais toujours porteur de renaissance.
L’ours en art : incarner la force tranquille
Peindre ou dessiner un ours en pastel sec, c’est s’immerger dans sa matière. C’est sentir son pelage dense, traduire la lumière dans ses yeux, et capter la dualité de son énergie. L’ours ne laisse jamais indifférent : il impose une présence, un silence, une forme de respect instinctif.
Dans un portrait animalier, il devient un miroir de l’âme. Il nous parle de résilience, de patience, de puissance maîtrisée. Il nous connecte à notre instinct, tout en nous rappelant que l’humain est aussi un être de conscience.
L’ours : entre ciel et terre
Deux constellations portent son nom : la Grande Ourse et la Petite Ourse. Nommées au féminin, elles nous rappellent que l’ours, malgré son image de force brute, est aussi un gardien d’amour, de tendresse et de sagesse.
Dans cette vision, l’art animalier devient bien plus qu’un hommage à l’animal : il devient un acte de reconnexion à nos racines, à notre nature profonde, à notre propre puissance intérieure.
